le 12 septembre 2022
Un simple pansement ne suffit pas pour permettre la cicatrisation d’une plaie : il s’agit d’un phénomène évolutif, plurifactoriel, pluridisciplinaire et souvent complexe.
La SFFPC dénombre « 2,5 millions de plaies en France, dont 65% vont cicatriser si on peut proposer des solutions validées par l’Haute Autorité de Santé. Parmi elles, 35% sont complexes » (source 2022).
Face à ces besoins de prises en charge des patients porteurs de plaies simples ou complexes, aigües ou chroniques*, le corps soignant se doit de connaître, comprendre et s’approprier cette spécialité, cela afin d’y répondre de manière optimale. Cet enjeu est d’autant plus crucial que le marché est presque saturé par l’offre : il existe de larges gammes de dispositifs vendus par les laboratoires/industriels pharmaceutiques. Pourtant, lorsqu’il s’agit de choisir le pansement approprié à une lésion, le soignant ne peut pas réfléchir en marque mais plutôt par grandes familles de pansements, en fonction de leurs indications/actions et des différentes formes qui existent (mèches, compresses, anatomiques, pommades, gel, pâtes…).
Toutes ces connaissances permettent d’optimiser le fonctionnement du pansement (notamment via le contrôle de l’humidité et le respect de l’écosystème) quand elles sont complétées par des connaissances sur les plaies pour pouvoir en distinguer les types et les étapes de cicatrisation (physiologique ou pathologique).
Ce savoir permet aussi d’adapter le protocole en fonction de l’état de la lésion puisque la prise en charge des plaies et cicatrisations consiste à
analyser les plaies > instaurer un protocole adapté > suivre l’état des plaies > offrir les meilleures conditions de cicatrisation aux patients.
Un suivi qui fait appel à des compétences :
Chaque organisme est différent, il en va de même pour sa cicatrisation. Mais celle-ci dépend aussi d’autres facteurs, qui peuvent expliquer les retards dans l’évolution d’une plaie :
mais aussi la présence d’une infection, de problèmes vasculaires, d’un ou plusieurs œdèmes, d’une insuffisance rénale, d’un déficit immunitaire… Le tabagisme, la dénutrition/alimentation pauvre en protéines ou encore l’exposition au soleil… les médicaments/traitements influant le système immunitaire…
*Généralement, la plaie dit « aiguë » (quand il s’agit d’une lésion peu étendue ou profonde) est cicatrisée en une à deux semaines grâce à des soins adéquats. Si la cicatrisation dure plus de 6 semaines, on parle alors de plaie chronique.